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De l’eau, de l’eau et encore de l’eau
Des rapides Deschênes aux rapides des Chaudières,
les eaux de la rivière des Outaouais sont
tantôt calmes, tantôt agitées.
Le rocher où vous êtes est le résultat
de la pétrification des dépôts
de sédiments de l’océan tropical
qui recouvrait cette région il y a 450 millions
d’années. Regardez bien : à
certains endroits vous pouvez voir dans la roche
des dômes arrondis appelés «
stromatolithes »; on croit que les algues
et les bactéries qui ont construit ces dômes
sont à l’origine de la présence
d’oxygène dans l’atmosphère
terrestre. La topographie de cette section de la
rivière semble être sensiblement la
même qu’à l’époque
du retrait de la mer Champlain, après la
dernière période glaciaire, il y a
à peine 8 000 ans.
La majeure partie de la population de pins qui se
dressaient le long des berges a fait place à
une jeune forêt mixte où poussent le
chêne rouge et le chêne à gros
fruits, le tilleul d’Amérique, l’orme,
le frêne blanc et le frêne noir d’Amérique,
l’érable argenté, le saule et
le peuplier. Tout l’année, on peut
observer plus de 200 espèces d’oiseaux,
de la sauvagine aux oiseaux de rivage, en passant
par les oiseaux chanteurs. Au moins 15 espèces
de poissons vivent dans cette section de la rivière;
ces dernières années, on l’a
ensemencé de plusieurs milliers de truites
de mer par an. |
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La vie aux Rapides
Les Autochtones ont déjà vécu,
chassé et pêché le long des
berges de la rivière des Outaouais. Des découvertes
archéologiques prouvent leur présence
dans la vallée, il y a trois ou quatre mille
ans. Les colons venus d’Europe et les marchands
de fourrures s’y sont aussi installés.
On peut encore marcher sur les traces des voyageurs
en suivant le sentier de portage qu’ils empruntaient
et qui se trouve aujourd’hui au parc Brébeuf,
sur la rive québécoise des rapides
Lemieux.
La première scierie bâtie au bord de
la rivière des Outaouais a été
construite par Philemon Wright, vers 1800. À
environ 120 mètres à l’est de
ce kiosque, on peut encore voir les ruines du premier
moulin à eau édifié dans les
années 1870. De nos jours, la rivière
est toujours essentielle à la vie des gens
de la région. Plus d’un million de
personnes dépendent des trois usines de filtration
situées le long de la rivière pour
s’alimenter en eau potable.
Son potentiel récréatif a également
pris de l’importance. La Commission de la
capitale nationale voit à l’entretien
des parcs et des sentiers de la région, afin
que les résidents et les visiteurs puissent
y pratiquer la marche, le cyclisme, la natation,
le canotage, la pêche à la mouche et
y observer les oiseaux. |
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