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Capistrano du Canada
«Symbole de l’été et gage
de bonheur»
Collingwood Ingram
À partir du début des années
1970 et pendant 20 ans, un nombre inégalé
d’hirondelles ont élu domicile à
Pembroke. Chaque été, un petit peuplement
de saules d’une parcelle de terre d’une
superficie de 0,2 hectare près de la marina
de Pembroke devenait le dortoir d’une volée
pouvant contenir jusqu’à 100 000 oiseaux.
Ces derniers trouvaient des endroits où se
percher, des arbres pour se protéger et de
la nourriture dans ce lieu situé au confluent
des rivières Muskrat et des Outaouais. En
retour, les oiseaux donnaient des spectacles de
haute voltige aérienne. Le phénomène
naturel du retour quotidien au dortoir au couchant
s’effectuait en vagues de 5 000 oiseaux à
la minute qui se livraient à des acrobaties
aériennes avant la nuit.
Divers facteurs sont responsables de la disparition
des hirondelles au début des années
1990. La présence dans la région de
grandes quantités de faucons émerillons,
leur prédateur naturel, et la construction
d’immeubles avoisinant le dortoir ont restreint
la nourriture et la couverture forestière.
En outre, il est naturel qu’un dortoir prenne
de l’expansion pendant un certain temps et
se disperse par la suite en plus petites volées.
Pembroke est fière d’avoir été,
même brièvement, le théâtre
de ce phénomène naturel. |
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Cheval de trait des rivières
Conçue et construite par trois générations
de la famille locale des Cockburn, la chaloupe à
étrave élancée a favorisé
la colonisation de Pembroke et l’essor du
Canada. Pendant plus d’un siècle, elle
a été le cheval de trait des rivières
canadiennes. Les marchands de bois chargeaient les
propriétaires de ces embarcations d’enlever
ou de dégager les billots coincés
dans les rapides peu profonds, les hauts-fonds et
les plages le long de la rivière des Outaouais.
Cette chaloupe des Cockburn possédait deux
extrémités pointues, d’où
le qualificatif anglais de «pointer»,
et était traditionnellement peinte rouge
brique. Chaque embarcation était mue par
six à huit hommes qui maniaient à
l’unisson des rames de trois mètres.
En fin de compte, la famille Cockburn a construit
une dizaine d’embarcations différentes,
la plus grande atteignant 12 mètres de long
et pesant une tonne. Chacune était stable,
solide, élégante, facile à
manier et, en raison de sa conception symétrique,
pouvait changer de direction sans devoir tourner.
En raison de sa capacité de naviguer dans
seulement 2 cm d’eau, on prétend que
cette chaloupe pouvait flotter sur une forte rosée. |
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