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D’hier à aujourd’hui
Il y a douze mille ans, durant la dernière
période de glaciation, cette région
était couverte d’une couche de glace
de 2,5 km d’épaisseur. Au fur et à
mesure que ces immenses glaciers reculaient vers
le Nord, ils laissaient derrière eux une
profonde dépression dans le sol dans laquelle
se précipite l’eau des océans,
créant ainsi un bassin d’eau salée
continental nommé Mer de Champlain. Puis,
la croûte terrestre reprit peu à peu
sa place, asséchant cette mer et ne nous
laissant pour tout souvenir de cette immense étendue
d’eau dans la région que l’actuelle
rivière des Outaouais.
Laissée à elle-même pendant
des siècles, la terre se transforma peu à
peu en forêts denses avant que les colons
ne les coupent pour créer des terres agricoles.
Les terres des parcs changent à nouveau alors
que ces secteurs naturels protégés
subissent un processus d’évolution
écologique. Les anciens champs se transforment
graduellement en jeunes forêts et les rives
en marais. Les changements de paysages offrent une
variété d’espèces végétales
et animales. Cerfs de Virginie, renards, marmottes,
ratons-laveurs et orioles de Baltimore peuplent
ces parcs et forêts, tandis que hérons,
butors, ouaouarons et castors résident dans
les marais et les prairies marécageuses.
Durant les migrations de printemps et d’automne,
des centaines de canards et d’oies font escale
et se nourrissent ici aussi. |
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Des forêts aux parcs
Il y a quatre cents ans, une épaisse forêt
peu fréquentée se dressait là
où se trouve aujourd’hui le parc provincial
Voyageur. Samuel de Champlain fut le premier Européen
à visiter la région en 1613. Il a
élé suivi des coureurs des bois et,
ensuite, des voyageurs. Comme ils allaientchercher
des peaux de castor à l’intérieur
des terres, ils rencontrent de nombreux rapides
dangereux dans cette partie de la rivière
des Outaouais. Ils les contournent par portage,
empruntant les terres occupées aujourd’hui
par ce parc.
La traite des fourrures diminuait et la période
des pins blancs commenca en 1828. Une multitude
d’arbres ont été abattus ici
et tout le long de la vallée des Outaouais.
On les fesait flotter jusqu’à Montréal
où ils étaient vendus et envoyés
en Europe.
Au fur et à mesure que la colonisation avancait,
les terres bordant la rivière furent cultivées.
Cela changea en 1959 avec la construction du barrage
hydroélectrique Carillon qui calma les eaux
tumultueuses en amont et inonda les terres riveraines.
Les parties non submergées de ces propriétés
expropriées furent transformées en
parc provincial. Le parc provincial Carillon ouvrit
ses portes en 1971. Il changea de nom en 1994 pour
devenir le Parc provincial Voyageur. |
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